Le deuil...

Voilà, c'est pas tant un sujet philosophique qu'un sujet psychologique, mais j'ai lu un livre sur le deuil que j'ai emprunté au groupe de soutien auquel je vais. (Je mettrai la référence dans la partie littéraire, il vaut le détour.) Bref, à l'intérieur de ce livre, il y a énormément d'explication sur le travail d'un deuil.

Avant de continuer dans ma lancée, j'aimerais avoir votre opinion sur l'épreuve du deuil.

D'abord, d'un point de vue personnel, qu'est-ce qu'un deuil ? Est-ce qu'il ne s'agit que d'une perte reliée à un décès ? Expliquez-moi, sans vous soucier de l'avis des autres, ce que représente ce mot, s'il vous fait peur, ce qu'il provoque en vous, etc...

Ensuite, avez-vous déjà subit une perte majeure ou mineure de laquelle vous avez eu du mal à vous sortir ? Vivez-vous présentement une perte avec laquelle vous avez des difficultés à vivre ?

Deuil... d'un point de vue perso, c'est surtout un changement radical dans la vie. Que ce soit la mort d'un proche, ou simplement le deuil d'une période de sa vie.
Oui, c'est relié à un décès. Pour reprendre ce que j'ai dit plus haut, ça peut etre le décès d'une personne ou d'un "ancien vous" (oui, ça peut paraitre con mais bon...)
Alors le décès, je vois pas forcément ça négativement. Tout dépend du type de décès. Mais oui, ce mot me fait peur. Un gros changement, ça implique pleins de conséquences. Est-ce que je vais tenir? Est-ce que c'est vraiment nécessaire? Comment les autres vont-ils réagir? ça c'est pour le décès d'un ancien moi. Pour l'autre type, c'est plutot "Est-ce que je vais m'en sortir? Pourquoi je lui ai pas dit combien je l'aimais, combien il/elle était important(e) pour moi? Pourquoi je suis pas plus aller la/le voir?"
Alors oui, forcément ça fait peur. Y a plein de regrets, plein de doutes, plein de questions...

Alors oui, j'ai subi une perte majeure... oui, j'ai eu du mal à m'en sortir... et oui, je vis présentément une "perte" (c'en est une pour moi, bien que la "définition" ne s'y colle pas vu qu'il n'est pas décédé...)

Pour y répondre avant de laisser les autres (si vous le voulez bien seulement...) répondre à leur tour et me lancer dans une philosophie 101 pas possible;

Pour moi, le deuil c'est le travail que l'on doit faire sur soi, suite à une perte. Que ce soit aussi banal que de perdre son cd préféré. C'est de se reconstruire, de trouver des alternatives, de découvrir ce que l'on est devenu après l'épreuve.

Le deuil, c'est donc le résultat d'une perte... Un décès engendre un deuil, le deuil de la personne aimée, une perte mineure ou majeure autre, engendre aussi un deuil, une reconnaissance des faits, et notre impuissance à y changer quoi que ce soit (ou dans le cas où on peut y changer quelque chose, une reconnaissance d'avoir "perdu" cette chose et de devoir prendre sur soi pour la "récupérer".)

Il ne me fait pas peur, dans le sens où j'arrive à le regarder en face, à remonter mes manches et à lui faire signe que je l'attends de pied ferme ! Mais je n'ai pas toujours été comme ça. J'ai souvent refusé cette "dure" réalité. J'ai toujours eu peur de laisser "partir" ces choses que je n'ai plus.

Comme un deuil en entraîne souvent d'autre, le deuil de ma tante qui est décédée il y a 8 mois et avec lequel j'ai eu beaucoup de difficulté à vivre, à entrainer le deuil que je n'avais jamais accompli de mon père décédé il y a 16 ans. Celui de Roméo récemment, a ravivé ces 2 deuils que j'ai entreprit de faire il y a peu, à mon retour en sol québécois.

J'ai 2 autres deuils à faire, moins majeur, mais tout autant difficile. Celui de mon innocence, ou plutôt de mon enfance. De cette vie que j'ai eu, qui malgré les bons moments, continuent de me bouffer aujourd'hui. Je fais un travail énorme sur moi, je me découvre chaque jour un peu plus...

Et finalement, celui de ma relation avec elle en laquelle j'avais mis beaucoup d'espoir.

Pour te répondre Moumou's, (parce que je peux pas m'en empêcher), une perte est le résultat de quelque chose que l'on a perdu, dans le cas d'une personne, qu'il soit toujours vivant ou non, la perte survient quand on entretien plus la relation qu'on avait avec cette personne, ou que l'on ne ressent plus ce "lien", qu'il disparaît. Un décès n'est pas plus difficile à vivre qu'une coupure de contact, de "lien", d'une rupture ou autre... Le degré de difficultés se résulte par la capacité de la personne touchée, à vivre avec cette dite perte. Et ne pas avoir la force à l'instant précis de surmonter cette épreuve n'est non plus pas une marque de faiblesse, au contraire.